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Je veux, au siècle parâtre,
Étaler ma nudité !
Je le veux, afin qu’on sache
Que je ne suis point un lâche,
Car j’ai deux parts de douleur
À ce banquet de la terre ;
Car, bien jeune, la misère
N’a pu briser ma verdeur.
Je le veux, afin qu’on sache
Que je n’ai que ma moustache,
Ma chanson et puis mon cœur,
Qui se rit de la détresse ;
Et que mon âme maîtresse
Contre tout surgit vainqueur.
Je le veux, afin qu’on sache,
Que, sans toge et sans rondache,
Ni chancelier, ni baron,
Je ne suis point gentilhomme,
Ni commis à maigre somme
Parodiant lord Byron.
À la cour, dans ses orgies,
Je n’ai point fait d’élégies,