Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/363

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme une vache qui a trop mangé de triolet.

— Ah ! vous voilà donc, monsieur le volage, vous vous ferez couper les ailes ! Depuis trois gigantesques jours, votre amie ne vous a point vu.

— Vous me faites volage à peu de frais, ma chère ; quand je viens, personne ; madame est à cheval, en ville.

— L’équitation est-ce un mal ? vous avez l’air de m’en faire un reproche.

— Loin de là.

— Allons, venez que je vous baise au front, que la paix soit faite ; venez donc ! Ce pauvre ami, il me semble qu’il y a une éternité !…

— Vous n’étudiez pas seulement l’équitation au manège, n’est-ce pas, vous devez avoir des traités théoriques ?

— Oui, je crois avoir celui…

— À quelle volte en êtes-vous ? à quelle pose ?

— Pourquoi ne me tutoies-tu pas aujourd’hui ? Ce gros vous me fait mal ; il semblerait que vous êtes fâché ?

— Fâché ! et de quoi ?

— Que sais-je !…

— N’es-tu pas toujours la même pour moi ?