Vraiment, je suis désolé de dégarnir d’aussi mignonnes oreilles ; que je les baise pour la peine ! Mais, ma Marion n’a pas de pendants sortables pour la vogue prochaine, et vous sentez bien… Allons, ne pleurez pas, je lui offrirai de votre part aussi. Mais avec une toilette aussi simple, maintenant, vous ne pouvez garder ces épingles d’or en vos cheveux ; je me vois forcé de vous décoiffer… Oh ! vous êtes cent fois plus belle échevelée !
Maintenant, nous n’avons plus rien à perdre, à moins…
— Au secours ! au secours ! laissez-moi, je vous en supplie, ou tuez-moi à l’instant.
— Nous nous débattrons donc toujours ?… Maudite ! donnez ces petites mains que je les lie.
— À l’assassin ! personne ne viendra donc ?…
— Vous vous tairez, voici un bandeau qui vous apaisera ; allons, levez la tête, que je noue ce bâillon.
— De grâce, de grâce ! laissez-moi, au nom de Dieu ! oh lâchez-moi ! Que voulez-vous, de l’argent ? que voulez-vous !… vous l’aurez !…
Ah ! vous me torturez par trop, bourreau ! brigand !