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dites-moi seulement où est votre cachot, que j’y meure avec vous ! Votre absence me cause tant de mal, je suis tellement affaiblie que je ne puis tenir ma plume, ni rassembler plus d’idées.


« Revenez mon fiancé ! »


Six jours après, Dina reçut cette réponse :

« Console-toi, ma fiancée, console-toi ! je pars, demain, à l’aube du jour. Pardon si je t’ai fait tant de mal, mais je souffre bien aussi. Pour étouffer ma souffrance, j’ai chassé l’ours dans les montagnes, et toi, pour chasser l’ennui, ours qui t’étouffe dans ses bras de plomb, qu’as-tu fait ?… Croyant revenir de jour en jour, j’ai tardé à te faire réponse, je voulais te l’apporter ; j’espérais attendrir mon père, il est plus inflexible que les Alpes. Ce soir, je lui annoncerai mon départ, prévois-tu quelle bourrasque ?… Prie Dieu que l’ouragan ne me brise pas !

« Salue Judas et Léa, adieu ! Dans trois jours je heurterai à ta porte. »