Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tacles dont la route est semée ; si cela arrive, comme je le souhaite, conservez bien toujours l’heureuse originalité de votre esprit et vous aurez lieu de bénir la providence des épreuves qu’elle aura fait subir à votre jeunesse.

Vous ne devez pas aimer les éloges ; je n’en ajouterai pas à ce que je viens de vous dire. J’ai pensé d’ailleurs que vous préfériez connaître les réflexions que votre poésie m’aurait suggérées. Vous verrez bien que ce n’est pas par égoïsme que je vous ai beaucoup parlé de moi.

Recevez, Monsieur, avec mes sincères remerciements, l’assurance de ma considération et du plus vif intérêt.

BÉRANGER.
16 février 1832.


À PÉTRUS BOREL


Brave Pierre, pourquoi cette mélancolie
Qui règne dans tes vers ; pourquoi sur l’avenir
Ce regard douloureux suivi d’un long soupir,
            Pourquoi ce dégoût de la vie ?