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PRÉFACE. xxxv

de combat. Henri de Navarre était à La Rochelle et venait d’apprendre que le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne, arrivait avec des forces considérables pour s’emparer de Montaigu, place forte du Poitou. Il résolut de lui livrer bataille. Les troupes protestantes se composaient, nous dit de Thou, « de la cavalerie légère sous les ordres de Claude de La Trimouille, et des régiments d’infanterie du sr de Charbonnières, de Jean de Gontaut de Biron de Salignac, de Hector de Préaux, et du régiment des gardes commandé par Guérin ». Cette armée se mit à la poursuite de Mercœur, qui avait jugé prudent de se replier dans son gouvernement, l’atteignit près de Nantes et lui infligea une sanglante défaite, lui enlevant ses drapeaux et 450 prisonniers.

Quelque temps après, le baron de Salignac prit part à l’escalade de Niort, puis il se porta avec son régiment au secours de la Garnache; mais cette place ne put être sauvée, et tomba au pouvoir du duc de Nevers après une défense désespérée.

Cependant l’assassinat des Guise, qui avait clos les États de Blois d’une façon si tragique, et la mort de Catherine de Médicis survenue quelques jours après, avaient modifié les dispositions de Henri III. L’appui du roi de Navarre lui paraissant indispensable, l’entente se fit facilement entre les deux princes, et la ville de Saumur fut cédée aux protestants en garantie du traité. Il fut convenu que l’on se rencontrerait à Plessis-lez-Tours. Le baron de Salignac, qui avait accompagné Henri de Béarn dans toute sa campagne du Poitou et avait assisté aux