Page:Borde - Parapilla, 1776.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
PARAPILLA,

D’un tas de fleurs lui fait un oreiller,
Le tout couvert de belle mouſſeline :
Le Pain béni n’a pas meilleure mine.
Quant au ſurplus des fruits de ce jardin,
Vous le dirai-je ? il diſparut ſoudain.

 Le cher Rodric cependant s’achemine ;
Il va bientôt revoir ces lieux chéris,
Temple des Arts, enfans des Médicis.
Tout s’embellit ſous leurs mains ſouveraines ;
Nobles Tyrans, & modeles des Rois,
Les Muſes même avoient dicté leurs loix
Et leur Palais eſt l’aſyle d’Athenes.
Avec tranſport Rodric hâta ſes pas ;
Et le voilà, criant ſa marchandiſe,
Et par ſon nom, de crainte de mépriſe,
Sans quoi les gens ne devineroient pas.
Car liſez bien fable, Roman, Hiſtoire,
Interrogez Sorciers & Loup-garoux,