Page:Bord… R……, 1790.djvu/3

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
3




LA REINE
ET SA
FEMME-DE-CHAMBRE.


La Reine.

Voilà enfin le moment où mon esprit, fatigué du cri rauque des grenouilles de la Seine, va se délasser et jouir à son aise des plaisirs qu’on ressent à Cythere. Je croyois rester veuve depuis la proscription de mon frere le Comte d’Artois ; mais non, ce soir je dois avoir la visite du Chevalier de B…, du Baron de B…, du Marquis d’H…, de l’Evêque de R…, leur présence me consolera de cette perte dont je croyois être inconsolable. Qu’en dis-tu, fileuse de mes plaisirs ?

La Femme-de-Chambre.

Vous vous consolez facilement…