Page:Borain - Le Commerce de coton, 1870.pdf/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 4 —

avaient essayé d’imprimer aux marchés cotonniers en avril et mai derniers. Il y a été aussi fortement engagé par un sentiment d’humanité : car renchérir outre mesure les prix d’une matière qui est la source de travail et d’habillement pour la classe ouvrière, c’est lui porter les plus rudes coups dans un intérêt sordide et peu chrétien.

Les statistiques que contient l’opuscule n’ont plus un intérêt d’actualité ; mais, comparées aux époques, à l’origine de la baisse survenue, elles serviront toujours à prouver que le compilateur ne s’est point trompé dans leurs appréciations. Quant à ses arguments, ils resteront debout jusqu’à ce que la filature, bien conseillée, aura fait bonne justice de tout ce monde de tripoteurs plus ou moins solvables, qui l’agite sans cesse, qui lui cause de sérieux préjudices en corrompant l’âme, en détruisant la confiance, en jetant le mépris sur le commerce.


Bruxelles, 30 juin 1870.