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Avait de même, parait-il,
Rendu Rose-Rose et Myrtil
Aussi vieux qu’était la nature.
Oh ! que s’il m’eût été permis,
Ainsi qu’aux poètes antiques.
De créer des dieux authentiques,
Je les eusse en un temple mis
Parmi les plus touchants exemples
D’amour et de fidélité,
Chacun contre l’autre accoté,
Sous un dais de pourpre aux plis amples,
Tels quels avec leurs blancs habits
Ainsi qu’avec les myrtes pâles
Changés soudain en fleurs d’opales
Parmi des roses de rubis :
Car en même temps leurs prunelles
Et leur sourire, en vérité,
Avaient pris l’immobilité
Qui n’est qu’aux choses éternelles !

De cela, vous ne doutez pas,