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« De tant d’honneur son beau courage,
« Et pour me l’avoir ramené
« Aux lieux où notre amour est né,
« Dans le premier temps de notre âge.
« Cher époux, tu m’es donc rendu,
« Mais je n’eus que joie à t’attendre,
« Puisque je t’ai d’un cœur plus tendre,
« En toute assurance, attendu :
« Et cette assurance était telle
« Et me faisait vivre si fort
« Que j’eusse attendu sans effort
« Jusqu’à devenir immortelle !
« Non, non, les ans n’ont apporté
« A notre amour aucun dommage,
« Amour a toujours le même âge,
« Et t’ai-je seulement quitté !
« Car, malgré les longues années,
« Tu vois que sur mon front les fleurs
« Dont nos noms portent les couleurs,
« Ne sont point seulement fanées.
« Viens, Myrtil, donne-moi la main.