Page:Bonnières - Contes des fées, 1881.djvu/74

Cette page n’a pas encore été corrigée

S’il le fallait, toute la vie,
Aussitôt le Prince amoureux,
Malgré tout le noble entourage,
Qui ne craignait que son courage
En ce départ aventureux,
Prit une belle et bonne armée
Et se mit en marche à travers
Tant et tant de peuples divers,
Pour retrouver sa bien aimée,
Qu’il n’est Monarque ou Conquérant
Qui, pour de moins belles victoires
Et des travaux moins méritoires,
N’en ait reçu le nom de Grand.

L’Amant, dont la fortune heureuse
N’avait que des coups surprenants,
Par les mers et les continents
Promenait sa gloire amoureuse.
— Mais, si je tire du récit,
Dont j’ai suivi le commentaire,
Qu’il venait du bout de la terre,