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Si avec lui vivre le demeurant
De mes courts jours ne m’empêchait envie.

Si m’accolant, me disait : Chère Amie,
Contentons-nous l’un l’autre, s’assurant
Que ja tempête, Euripe, ni courant
Ne nous pourra desjoindre en notre vie,
Si de mes bras le tenant accolé,
Comme du Lierre est l’arbre encercelé,
La mort venant, de mon aise envieuse :

Lorsque souef plus il me baiserait,
Et mon esprit, sur ses lèvres fuirait,
Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.

Cf. Oeuvres de Louise Labé, Lyonnaise, Sonnet XIII