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Chapitre 49

Que la nécessité ne détruit point la liberté.


Quoi donc, me direz-vous, le sentiment intérieur ne me persuade-t-il pas, que dans chaque cas particulier je pouvois agir autrement que je n’ai fait ? Ne sens-je pas que je pourrois mettre ma main dans le feu si je le voulois ? N’est-ce pas là une preuve que je ne suis pas nécessité ? Oui, vous êtes libre. Le sentiment intérieur vous convainc de votre liberté ; & ce sentiment est au-dessus de toute contradiction. Mais cette voix si claire, ce cri de la nature, qu’expriment-ils ? j’ai le pouvoir d’agir ; je fais ce que je veux : si je voulois autrement, j’agirois autrement.

rien de plus vrai que cette expression. Mais pourquoi, je vous prie, ne voulez-vous