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sistance. Dieu n’a pas voulu qu’à la perception du soleil placé dans l’équateur succédât immédiatement la perception de cet astre placé dans le tropique du cancer : il a voulu que nous eussions une suite de perceptions du soleil qui nous le montrassent placé successivement dans tous les points de l’éclyptique compris entre ces deux cercles, &c. &c. Ainsi, l’étude de la nature n’est, à parler métaphysiquement, que l’attention que nous apportons à considérer la liaison, l’harmonie et la variété des idées que Dieu excite en nous. Les traités de physique & d’histoire naturelle sont autant de grammaires ou de dictionnaires de ces idées. Le systême dont nous parlons est la clef de ces livres. Tout se réduit ici au plus simple. Dieu & les esprits, des perceptions & des sensations. Et qu’on n’objecte point que Dieu nous trompe en nous persuadant l’existence de choses qui ne sont point : Dieu nous trompe-t-il dans nos songes, dans les jugemens que nous portons sur les couleurs, les grandeurs, les distances, &c. ? Telle