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reçu le 10e, le 4 août 1886, tandis que Colardeau, Barthe et Suarès, ses condisciples de Louis-le-Grand, étaient les trois premiers de la promotion.[1]


À l’École Normale (1886-1889). — L’influence de Tolstoï sur R. Rolland.

Ainsi sa vie s’orientait définitivement ; il avait l’espoir maintenant de revenir un jour à la musique, qui avait été son « Paradis », en passant par la littérature. Il connut à l’École le biologiste Le Dantec, l’orientaliste Foucher, le sinologue Chavannes, les géographes Raveneau, Dalmeyda, Ardaillon, Lorin, le poète Henri Ronger, les philosophes Georges Dumas, Lalande, Mélinand, les archéologues Gauckler, Bertaux, Toutain, le voyageur Émile Gautier. Ses trois années (1886-1889) vont être décisives. Il enrichit ses connaissances, il cultive sa pensée, il perfectionne son esprit. La philosophie et la littérature le tentèrent d’abord ; mais ses professeurs, Brunetière et Boissier, Ollé-Laprune et Brochard, ne surent pas le retenir près d’eux, et, dès la seconde année (1887-88), il choisit la section d’histoire et de géographie. Sous la direction très sûre de Paul Guiraud, — disciple de Fustel de Coulanges, — de Gabriel Monod et

  1. D’après les archives du Lycée Louis-le-Grand, registre d’inscription des externes, f° 5, n° 88. — Pour les curieux qui croient que les succès scolaires ont un sens quelconque, disons que R. R. eut en rhétorique, 1883, un 1er accessit, vétérans, en histoire et un 5e de récitation ; en 1884, 4e accessit d’histoire et 4e de langue latine : en 1885, pas de nomination ; et en 1886 (philosophie) un 6e accessit d’excellence et un 2e prix d’histoire.
    (Renseignements obligeamment fournis par M. Ch. Guillot).