Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/334

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sont oubliées, je ne leur appartiens plus !… Quant à toi, enfant, qui résumes en ta personne chérie les dernières pensées terrestres de ton vieux père, je te laisse un patrimoine modeste et honorable ;… je te laisse des connaissances acquises qui t’attireront de la renommée… Tu écriras… Oui, écris l’histoire de cette nation provençale dont le feu s’étend à tout, à la fortune, au plaisir et à la gloire !… Ose décrire le luxe de nos cours, gourmander cette courtoisie, cette magnificence de notre seizième siècle, véritable robe d’or et de soie ensanglantée… Dans les questions religieuses, remonte au pur esprit du christianisme… Louange sa gloire ! Représente-le, dispersant la lumière, et opérant ce mélange qui porta dans la Cimbrique l’esprit du Latium !

— Parlez encore, mon père, dit César avide d’entendre.

— Non, ma force s’épuise… Ôte-moi d’ici… il est temps :

— Mon père !… Oh ! mon Dieu ! mon père !