s’élevoient des galeries étagées où toutes les dames de la cour, où la belle noblesse, faisoient briller leurs atours, richesses, parures et courtoisie ; et certes, c’étoit affaire à la Florentine, comme l’appeloient les malveillans, de dresser une cour au luxe, au charme des belles manières, et à la douce galanterie : car pour une impudeur semblable à celle qui força Louis-le-Débonnaire à chasser toutes les dames de son palais, jamais Catherine de Médicis ne l’eût tolérée.
Trois cents femmes, toutes plus belles et plus illustres les unes que les autres, caquetoient, papillonnoient, étinceloient autour de la femme de Henri II, la suivoient dans ses voyages, l’accompagnoient dans les fêtes et carrousels, et jamais elles ne suscitèrent d’autre bruit que celui de leur esprit, de leur élégance et de leur beauté ; laissant, vertueuses qu’elles étoient, à des femmes cependant moins exposées aux tentations, le triste avantage d’une célébrité en intrigues et en amour.
Donc, à l’occasion de ce double mariage dans la famille du roi, ce brillant essaim se