Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/156

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Il s’agit, mon cousin, de chose plus difficile pour vous que bataille et victoire. Une certaine dame, qui vous garde méchamment rancune, — ceci soit dit entre nous, — a conçu l’idée de livrer à l’examen d’un astrologue le roi et ses enfans ; un peu de ma curiosité m’a rendu indulgent à cette folle idée… Je verrai l’astrologue ; mais il faut qu’il soit préparé par un avertissement salutaire à ne voir que ce que le roi veut avouer tout haut, — et si, par un don spécial de la divine providence, il possédoit en effet la seconde vue, dites-lui bien, connétable, que les rois ont reçu du ciel le pouvoir de racheter leurs torts envers Dieu par des fondations pieuses, et, envers leurs sujets, par des présens magnifiques.

— Le connétable de France, le maréchal Anne de Montmorency, va donc négocier avec un astrologue ?

— Le connétable de France, le maréchal Anne de Montmorency, premier gentilhomme de ma chambre, va m’obéir, et faire en même