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féeries amoureuses, tant de fois racontées par la Rosalina Mavredi.

L’orgueil de ses souvenirs la retint long-temps dans cette pose voluptueuse où l’avoit placée le caprice de Henri. Elle se relevoit enfin, et quittant le brillant réseau qui voiloit mal ses attraits, elle s’enveloppoit dans une espèce de manteau en soie bleue, parsemé de fleurs d’argent, lorsque se fit entendre le bruit d’une porte violemment fermée dans la pièce voisine ; celle de son boudoir s’ouvrit brusquement, et deux femmes se présentèrent ; l’une d’elles étoit masquée, toutes deux étoient cachées dans des dominos noirs. Clarence se rejeta en arrière, et tomba assise sur la couchette.

— Debout, jeune fille ! dit impérieusement la personne qui n’étoit pas masquée, en présentant un siége à sa compagne. — Debout, parlez debout, si vous n’êtes à genoux.

— Moi, madame ! murmura Clarence tout interdite.

— C’est donc vous, cette hirondelle des la-