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latin de l’Hortus sanitatis de Jean Cuba. Cet ouvrage étoit tout à la fois un essai dans le genre du Spectacle de la nature, et un ample traité de la matière médicale ; il devoit avoir coûté bien des écus au soleil, car il contenoit plus de six cents figures enluminées, témoignage honorable des efforts que faisoit la gravure pour s’unir et marcher du même pas avec l’art typographique. Inutile d’ajouter qu’à la connaissance des écrits contemporains, soit spéciaux, soit sur des généralités, se joignoit celle des aphorismes d’Hippocrate, qui lui avoient fourni un enseignement d’à-propos sur la cure de la peste, faite par cet immortel médecin dans l’Illyrie, et encore la connoissance du traité de Galien sur l’Usage de sparties du corps humain. À l’occasion de ce Claude Galien, et songeant à la difficile réussite de ses essais de fardemens que lui, Michel, commençoit à composer, il avoit l’habitude de s’écrier dans ses momens de découragement : « Hommes de pénible commerce et maniement ! avec vous, ni pas assez faire, ni très-bien faire ! Le trop peu de science est honni par vous, le grand