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jours à copier l’in-folio sur deux colonnes de Jean Boutillier. Et auprès de ces deux notables livres, la Doctrine pour l’instruction de tous chrétiens, œuvre de Jean Charlier, plus connu sous le nom de Gerson, du nom d’un village du diocèse de Reims, où il étoit né. Michel avoit pour ce divin auteur une affection bien vive, car il savait qu’il avait subi l’exil pour avoir fait condamner l’exécrable apologie du meurtre du duc d’Orléans par le duc de Bourgogne, et il lui attribuait en outre la sublime Imitation de Jésus-Christ. Avec une prédilection de curiosité, sinon de piété, Michel aimoit à feuilleter l’Histoire de la vie, miracles et prophéties de Merlin (1498) ; il ne rioit pas, tant s’en faut, au récit des magies et miracles de cet Ambroise Merlin qui traversa les brouillards du cinquième siècle, pendant lequel il vivoit, pour sonder les brouillards des illusions et des rêves. Le jeune médecin savoit aussi presque de mémoire, et les cornes élimées du volume l’auroient attesté au besoin, le Jardin de sante (1500), Traité des bêtes, oiseaulx, pierres précieuses, herbes, plantes, reptiles, poissons, translaté du