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des peuples, à cause des hautes supériorités intellectuelles qui la cultivoient et professoient. Après avoir suivi les cours de la faculté de Montpellier, le jeune Michel, tourmenté du désir de voir et de connoître, s’étoit aventuré, le mot n’est pas trop fort pour les habitudes sédentaires de cette époque, vers Narbonne, Toulouse et Bordeaux, cueillant la science sur son passage, et enchaînant la jeunesse de son ame dans les réflexions sérieuses auxquelles le livrait son penchant, aussi bien que la gravité de sa profession.

L’esprit avide et interrogateur de ce jeune homme étoit principalement stimulé vers l’observation et l’étude, par la circonstance heureuse des illustrations contemporaines, qui jaillissoient çà et là sur tous les points du globe. Un regard contemplatif qui, à la naissance de la nuit, s’attache à la voûte du firmament, et, à mesure qu’il s’enfonce dans les profondeurs de l’espace, découvre des étoiles scintillantes tout à coup, comme nouvelles venues, ce regard s’agrandit par la sollicitude de sa pénétration, il s’anime, il s’échauffe, il devient