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tueusement la main de son malade, lui sourit, et se retira.

Une pestilence presqu’aussi effroyable que celle qui désola la vicomté de Paris, en 1466, ravageoit alors la ville de Montpellier ; et telle étoit la violence du désastre, que la grande quantité des savans qui illustroient la faculté de médecine de cette ville, étoit insuffisante pour les soins à donner aux malheureux frappés de la peste. C’étoit toutefois une grande cause de tranquillité d’esprit chez les malades, que de savoir leurs souffrances livrées à l’investigation des plus habiles d’entre les médecins de la France d’alors.

La faculté de Montpellier est renommée dès la fin de la deuxième race de nos rois : à la poursuite des Sarrazins dans la Provence, par Charles-Martel, est peut-être due sa fondation ; quoi qu’il en soit, des hommes d’un grand savoir en constituèrent l’organisation. De plusieurs parties de l’Europe on venoit y suivre des études médicales, et les honneurs du doctorat y étoient brigués par tous les mérites authentiques du travail et du savoir. La pre-