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Maximilien Ier, Ferdinand et Isabelle, Gustave Wasa, Christiern, Henri VIII d’Angleterre, Philippe II, Sigismond, Louis XI, Louis XII, Charles-Quint et François Ier… parmi les rois ; lorsque Bajazet et Soliman II, pour les mahométans ; l’infâme Alexandre VI, le guerroyant et fourbe Jules II, le poétique Léon X, pour les chrétiens ; lorsque Luther et Calvin, pour l’hérésie ; lorsque Raphaël, Michel-Ange, le Titien (que l’empereur Charles-Quint trouvoit digne d’être servi par César) ; lorsque tous ces hommes, tous ces regards, ces sabres, ces bulles, ces conciles, ces prêches, ces thèses, ces pinceaux, ces idées, ces poésies, ces découvertes, lorsque tous ces orgueils remuaient le monde pour opérer sa renaissance… n’est-il pas permis de penser qu’alors un homme en harmonie avec les agitations de ce grand mouvement, et doué d’une perception assez vive pour sonder la conscience de chacun de ces hommes, la tendance de chacun de leurs actes… ait pu passer outre et regarder l’avenir en face ?