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ne lui laissèrent ni le temps pour les larmes, ni le vouloir pour être fidèle.

La France, attaquée à la fois par Maximilien, Henry VIII, les Suisses et le pape, étoit aux abois ; il falloit traiter : après le siége de Térouenne, la bataille de Guinegate, dite la journée des éperons, la Trémouille traita, à Dijon, avec les Suisses ; le concile de Pise fut renié ; celui de Latran, reconnu. Renée, l’une des filles de Louis XII, fut promise à l’un des fils de Ferdinand d’Aragon ; et Marie d’Angleterre, fiancée à l’archiduc Charles, depuis Charles-Quint, passa dans le lit du roi de France, qui donna Tournai et un million d’écus à Henry VIII.

Au prix de ces alliances et de ces traités, la paix fut accordée à Louis. Il étoit de prudence et de devoir d’en utiliser les loisirs à la consolation de la patrie souffrante depuis long-temps ; mais, vieux époux à jeune fille, et la sagesse de l’un se perd dans la jeunesse de l’autre ! Le roi n’eut plus qu’un orgueil, celui de contempler sur son chevet la tête mignonne et jolie de sa seconde femme. Peu s’en fallut