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toit assis sur ses talons, de manière à faire face à sa Laurette, dont la tête étoit bien proche de la sienne, dont les mains restoient confiantes dans ses mains.

— Parle, petite ; parle vite.

— Au village voisin, à Foulayronnex, habite encore la mère de ma nourrice, vieille et sainte personne, qui connoît de ce pays les plus vieilles légendes. J’ai consulté la mère Povel sur ce qu’il falloit espérer ou craindre… — T’aime-t-il ? m’a-t-elle demandé. — Il le dit… je le crois. — Il part pour la grande ville ? — Après-demain. — Son chemin est de passer par Foulayronnex, demande à ton père de venir avec ta nourrice voir la mère Ursule Povel… Nous l’attendrons ; et lorsque ses yeux s’émerveilleront de rencontrer les tiens, je m’approcherai, et tous deux vous mènerai près d’une vieille ruine qui, au temps où ses pierres, aujourd’hui démantelées, représentoient une chapelle, a entendu bien des sermens d’amour. La chapelle s’est écroulée un vendredi-saint, en quatorze cent et tant, sur la tête d’un par-