Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/364

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ajouta-t-il en cherchant autour de lui, — montre-toi encore !

Au pied d’un laurier sauvage, Laurette venoit de s’asseoir ; elle pleuroit.

« Vous ici, bonne Laurette, dit l’écolier en se mettant à genoux auprès de la jeune fille.

— Oui, messire, oui, moi ici pour vous voir passer, et jeter aux vents, avec le souvenir d’une jeune fille qui vous aimoit, de folles paroles, mieux placées dans la bouche d’un soudard mécréant que dans celle du neveu de votre oncle.

— Oh ! je riois mon bel ange ; mais sur mes paupières rouloient encore les larmes que m’avoit ce matin, au mont Pompéïan, arrachées ton absence. Je riois, mais depuis un instant seulement, pour faire trêve à une idée funeste qui venoit de prendre place en mon esprit.

— Laquelle, messire Antoine ?

— Je pensois au sachet du vieillard.