Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/361

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’air d’une ballade, dont, en 1504, un sire de Nivois fut l’auteur ; une de ces chances littéraires, nées du hasard, la fit traduire en plusieurs langues, et on la retrouve aujourd’hui arrangée en idiome moderne, avec une licence de rhythme et de poésie qui seule suffiroit pour attester l’ancienneté du texte primitif. Cette ballade, entonnée bientôt après quelques préludes sifflés, et entonnée à pleine voix, avec l’abandon de la conviction, se traditionneroit littéralement par ces paroles bien connues :


     Je m’appelle Sans-Chagrin,
J’aime les femmes et le bon vin !

Mes amis, pour bien servir l’amour,
Il faut boire, il faut boire, il faut boire,
Mes amis, pour bien servir l’amour,
Il faut boire la nuit et le jour ! etc.


Comme le jeune cavalier chantoit la reprise, et joyeusement répétoit en saisissant sa toque de velours noir, qu’il agitoit en l’air :


     Je m’appelle Sans-Chagrin,
J’aime les femmes et le bon vin…