Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/340

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Tais-toi, misérable !… tais-toi ! tu vas mentir !… dût cette femme m’apparoître et se rouler sous mes yeux, brisée par la souffrance ; oui, prions pour les morts !… j’ai pitié d’elle, maintenant !… vous êtes marié, messire de Nostredame ?… vous mentez, vous êtes veuf.

— Horreur et damnation sur vous ! s’écria Nostredame égaré, — qu’avez-vous dit là ?

— Vous êtes veuf, vous dis-je !

— Veuf !… Oh ! mais votre raison se perd !… ce que vous dites n’est pas possible ! veuf ! Anice seroit morte !…

— Oui, misérable, oui, ton Anice est morte, si Élie Déé vit encore !

— Grâce ! foible femme, grâce,… tue-moi ! » cria Nostredame, terrassé par cette révélation. — Tue-moi, plutôt que de me laisser croire à un tel crime !

— Te tuer ! te perdre… je veux vivre, il faut que tu vives encore !… veuf d’Anice, il te reste le pouvoir d’être l’époux de Laure de la Viloutrelle.