Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/339

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Eh ! bien ! vous ne comprenez pas que Nostredame, insensible, Élie Déé, pour prix de mes deux successions, n’avoit qu’un crime à commettre.

— Un crime, juste ciel !

— Qui ne sera point commis,… car vous êtes là, mon Nostredame, là, près de moi… qui, grâce à vous, suis encore innocente… vous êtes là, et n’êtes point le mari d’une autre femme !

— Quel mystère affreux me faites-vous donc entrevoir,… mademoiselle !… mais je suis marié !

— Marié ! cria Laure d’une voix perçante, en saisissant le bras de Michel ; — marié ! vous êtes marié ! marié à la pupille d’un sire de Beauvoisin ? est-ce bien vrai, ce que vous venez de dire là ?

— Pourquoi le cacherois-je ?

— Vous êtes ici, je vous vois, je presse votre main, et vous êtes marié !

— Pauvre Laure, écoutez-moi.