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Pierre sur la montagne, — nous reverrons cela ensemble… et les vers de Pétrarque tu me les rediras ; je t’écoutois avec bonheur, je t’écouterai plus heureuse encore !… car j’ai cru t’avoir perdu ! savant et généreux Nostredame, à tout instant du jour, je m’agenouillerai devant tes nobles pensées ; je ferai silence à tes côtés, pour ne point troubler tes travaux, tes méditations : mais, moi à tes côtés, car cette puissance d’amour que Dieu m’a infligée, tournera, tu le verras, au profit de ta gloire ; elle échauffera ta belle intelligence, elle ajoutera à ses œuvres des expressions qu’il n’est donné qu’à la femme aimante de sentir et de communiquer… ma passion t’effrayoit ?… tu avois peur de tant d’amour ?… cependant, tu me reviens !… dis-moi que c’est à la suite d’un rêve où je t’apparoissois mourante, que tu t’es mis en marche pour Arles ; dis-moi que le seul souvenir de la pauvre Laure a plus fait que l’éloquence de l’impur Élie Déé !…

— Cet homme, en effet, m’a parlé ; il a réclamé pour vous mes secours.