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mage à la femme élue, pour le bien qu’elle avoit fait, nous avons remarqué, allant et venant, toujours pieuses, mais non guéries, les infirmités dont la source intarissable auroit dû dissiper la pénible trace. Qu’importe ! le corps souffre, mais l’imagination est consolée : elle espère !

Saint Caprais, ermite et évêque, créateur de la source, dont l’eau guérissoit de la goutte, avoit aussi voulu, le saint homme, que la jeunesse et l’enfance lui dussent des actions de grâces ; plus d’une jeune fille, veille de ses noces, avoit gravi mystérieusement la montagne ; et avoit bu à grands traits l’eau douce et limpide de la fontaine miraculeuse.

Ce qui n’avoit été d’abord que le résultat d’une superstition tout intime, devint un usage qu’observèrent les jeunes filles à l’égard des nouvelles épouses, avec une ingénuité qui ne permettoit pas même à la pudeur inquiète de colorer leur front.

Lorsqu’une Agénoise avoit déposé, devant l’autel du mariage, la couronne virginale, ses