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leur rappellent mieux que le passage du prône et la voix du clocher, que la providence est partout.

Pour suppléer à l’absence des secours réels, la pensée fondatrice du culte des fontaines leur attribua des vertus diverses. Dans un coin perdu du Finistère, sur le versant gauche de la route de Douarnenez à Pont-Croix, non loin d’un vieux manoir dominé par les vastes rameaux de chênes séculaires, et un peu en avant du petit hameau de Kérineck, il existe, au milieu d’une prairie encadrée par des saules, une fontaine ornée d’une niche, sous laquelle repose, depuis bien long-temps, une statue de la vierge Marie. L’image de la femme chrétienne divinisée, garantit à l’eau du petit bassin, sur laquelle elle projète son ombre, le pouvoir de donner la fécondité aux épouses, du lait aux jeunes mères, des yeux aux aveugles, des jambes aux paralytiques, et de la fraîcheur à la vieillesse.

Nous nous sommes arrêtés dans cette prairie, sur le bord de cette fontaine de Kérineck ; et, dans le temps même nous rendions hom-