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— Que me diriez-vous, en ce cas ?

— De recouvrir la madone, heureux pélerin ; de revêtir la robe encoquillée, de vous armer d’un goupillon pour l’exorcisme, et de descendre au parloir de cette maison, où verrez un confident du diable, s’il n’est le diable lui-même.

— Que me veut-il ?

— À vous seul il veut le dire.

— Son nom ?

— Je lui ai demandé s’il n’étoit pas l’ombre du Barrabas, le coquin gracié par Pilate, en l’honneur des fêtes de Pâques, il m’a fait signe que non ; et comme il exhaloit une odeur de juif ou de bouc, je l’ai laissé méditer devant une grande image coloriée par mon oncle, et dans laquelle Satan se fait circoncire.

— Anice, dit Michel en se retournant vers sa femme, vous entendez les paroles de ce joyeux gars, je vais reconnoître le visiteur