— Alors, renonçons au rossignol.
— À toujours ?
— Je ne dis pas cela, ce serait trop long… mais jusqu’au soir de notre mariage.
— Notre mariage, Laurette ?
— Oui, ne l’avez-vous pas indiqué déjà !
— Ce sera encore trop long.
— Je saurai attendre… et, pour ce matin, c’est assez, quittons-nous… Ah ! ne cassez pas ma cruche, je l’ai achetée à la fabrique, elle est bénie.
— Et, moi, sanctifié par le charme de ta présence ! adieu, Laurette.
— Adieu, messire écolier.
Et le jeune homme complétoit sa sanctification par un nouveau baiser sur le cou de la jeune fille, et tous deux quittoient la fontaine Saint-Caprais, descendant la montagne par deux sentiers parallèles qui, bordés de haies fréquemment interrompues, leur permettoient de s’adresser encore de distance en distance