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aura mort de l’esprit… Cette Laure de la Viloutrelle, si séduisante et si belle, ne seroit-elle pas inquiète, exigeante et jalouse, vous dira à toute heure de la vie : tu veux la gloire, tu veux la science qui la donne, mais la science veut la solitude, le recueillement ; descendre ou monter, mais ne plus rester sur terre, c’est là, l’illusion de l’étude. — Et moi, qui me suis donnée à toi, moi, qui t’aime ; moi, qui n’ai que toi, je ne veux pas de ta gloire, je ne veux pas de ta science…, et son pied brisera les appareils de physique et de chimie si péniblement préparés, et sa main déchirera ces livres si amoureusement aimés de vous…

— Possible, ingénieux enfant, que ces peines me soient réservées ! » dit Michel en soupirant.

— Et j’ajouterois… si l’épanchement de la confidence fraternelle m’étoit permis, si la reconnoissance, l’amitié que je vous porte pouvoient donner à mon visage une ride caractéristique du bon sens et de la raison, — j’ajou-