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dans l’arène, votre armure a étincelé au soleil, comme une belle renommée, vous dépouiller du brassard, mettre bas le morion, le haubert, les gantelets et la fine dague ? Vous transformer, d’ardent et généreux chevalier, en jouvencel désarmé ? Secouer timidement l’olympicum pulverem qui couvre vos brodequins, les déchausser, et vous réfugier sous les rideaux d’une alcôve, comme un vieillard qui a froid, ou comme un sybarite, que le tintement de l’acier fait pâlir, qui n’a de hardiesse que dans les bras d’une femme… Vrai Dieu ! maître, mon confesseur peut trouver ma jeunesse précoce à l’endroit des amourettes ; plus que ne le commandent les statuts de nos écoles, je casse des cruches, quand les filles qui les portent sont jolies… Mais vienne le moment de paroître dans la lice, et Dieu m’accorde comme à vous de si beaux commencemens !… je parferai ma besogne, je marcherai, je combattrai, et sans cesse, et toujours…

— Noble émulation ! — dit Michel, entraîné