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citât ses lettres de naturalisation et révélât par conséquent la simplicité de son origine ; à sa célébrité comme philosophe, comme savant, comme médecin et comme écrivain, se joignoit donc encore, à cette époque, l’éclat qui se rattache aux illustres naissances, et qu’avoit emprunté le fils du peintre Bordoni, avec la puérilité dont auroit fait preuve un esprit médiocre.

Michel de Nostredame saluoit de bonne foi le fils de Benoît de la Scala et de Bérénice, fille du comte Pâris Lodronio ; il accorda une oreille complaisante et des regards admiratifs aux récits de guerre de l’ancien page de Maximilien, échappé comme par miracle à la bataille de Ravenne, et serviteur distingué de la France dans la guerre de Piémont ; c’est même avec respect qu’il accueillit cette arrogante proposition du protégé du cardinal Larovère : « Tâchez de rassembler Massinissa, Xénophon et Platon, — et vous aurez mon portrait. » Mérites difficiles à rassembler dans une seule individualité, et dont la réunion résumoit d’une manière d’autant plus ingénieuse, sinon au-