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y être autorisés ; mais la chose faite, imaginons-nous que l’arrêt qui leur restitue ce droit a été rendu. Quant à ce qui est d’une insulte au nom du roi… je veux que l’on joue en liberté, et que les jeunes gens déclarent les abus qu’on fait à ma cour, puisque les confesseurs et autres qui font les sages n’en veulent rien dire… pourvu toutefois, et la figure de Louis XII s’anima de sévérité, pourvu qu’on ne parle pas de ma femme !… l’honneur des femmes doit être respecté.

— Ce discours, reprit le premier président, est d’un sage et vertueux roi ; mais notre gracieux maître permettra à Jean de Ganai, son féal serviteur, de lui exposer que les prédications et avis ne manquent point aux personnages de la cour, aux bourgeois de Paris et aux basochiens ; le révérend père Maillard satisfait aux besoins de toutes les ames pénitentes.

— Oui, messire, je pense comme vous, dit Anne de Bretagne ; je l’ai entendu dans notre chapelle de Nostre-Dame de toutes les Grâces, sise en notre couvent des Bons-Hommes.