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— Regagnons les issues, interrompit sèchement Élie Déé.

— Et pas un mot sur lui ? s’écria Laure.

— Pas un.

— Pas un mot pour moi, Élie Déé ?… mon collier de cornalines le voici, l’or en est pur ; j’en ai encore un de pierres d’agate, je le réserve pour acquitter le premier service reçu de vous… Oh ! prenez ce collier, mais un mot sur Nostredame ! Que vous a-t-il dit ? que faisoit-il quand vous l’avez abordé ? pourquoi n’a-t-il pas répondu à ma lettre ?… pourquoi ce départ pour Agen ? ne vous en avoit-il point parlé ?… Agen ! partir pour Agen !… Est-ce une pestilence qui l’y attire ?… est-ce une femme ?… J’en mourrai, Élie Déé… mais avant, l’explication de tout cela… répondez-moi donc, cruel vieillard !

Laure de la Viloutrelle, précipitant ces questions, appuyait une de ses mains sur le bras du juif et le pressoit de toute sa force nerveuse.