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— et, lorsque le cœur tout meurtri de la lettre cruelle qu’il vient d’écrire à mon oncle, je vous cherche, j’accours pour en recevoir de votre bouche le bienfaisant démenti… est-ce bien à vous de tromper mon attente… Qu’ai-je fait à votre vieil âge ?… quel dommage vous ai-je causé ? Pendant votre absence, j’ai prié pour lui et pour vous… Dieu ne m’a donc point exaucée ? Pourquoi votre colère ? vous ne l’avez donc pas vu, ou si vous l’avez vu que vous a-t-il dit ? Oh ! parlez ! parlez-moi de lui ; dépeignez-le moi, que je le reconnoisse !… J’ai froid, j’ai peur ici, mais si vous parlez, je n’aurai plus ni peur ni froid… j’écouterai.

— Je l’ai vu, il m’a parlé… et il m’a trompé…

— Et ma lettre ? interrompit Laure avec impatience.

— Il l’a lue.

— Ah !… Et la réponse ?

— Point.

— Il va donc venir ?