Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vertus de ces deux saints, combinées, nous donneront peut-être un élixir salutaire.

— Vous plaisantez, docteur Rabelais ?

— Je veux que l’arc-en-ciel me serve de cravate si je plaisante, quand il y va du mariage !… Vous voulez que deux ne fassent plus qu’un ? Examinons encore : est-ce de votre part manie d’amourette ou instigation d’amour ? Si c’est amourette, Théophraste interrogé quelle bête ou quelle chose c’étoit qu’amourette, répondit : « Passion d’esprit oiseux. » Canachus Sicyonien fit la statue de Vénus assise ; et ce sculpteur eut raison, dans le sens de Théophraste. Mais, comme l’amourette n’a pour instinct que la concupiscence charnelle qui conduit à bien des fautes, il faut recourir aux enseignemens que notre faculté a puisés dans les dictons des anciens platoniques, afin de lui trouver une guérison ; ils indiquent cinq moyens : — le vin qui fait advenir au corps refroidissement, résolution de nerfs, hébétation des sens ; — les drogues et plantes, telles que saule, orchis, mandragore et la peau d’hippopo-