Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Tu le vois, point de taches pâles ou rouges… Brunot, mon ami, mon frère, reprends ta pioche… l’heure s’écoule, la justice va peut-être s’inquiéter du sort d’Ochosias !… Brunot, des trésors sont là sous nos pieds, là, à une profondeur que ton bras peut atteindre, puisque le misérable Ochosias y plongea son bras soupçonneux… Oh ! vite, reprends ta pioche !… attends, non… nous sommes des fous… il se sentoit mourir, il écrivoit ; l’agonie lui aura donné la véracité qui manqua à sa vie entière… Remontons.

Le terrassier, docile serviteur, suivit l’intrépide Élie Déé, rajeuni de trente ans, parce qu’il avoit la fortune en espoir, la peste et la mort en face. Rien n’étoit changé dans la chambre d’Ochosias, seulement l’insalubrité de l’air y étoit accrue, autant par le séjour de la maladie que par la fumée de la lampe, qui, privée d’huile, avoit enfin perdu sa flamme, et ne conservoit plus sur sa mêche charbonnée qu’un feu lent et fétide.

Le légataire, en s’approchant de la table,