Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mais, ce matin, ne l’as-tu pas vu ?

— Oh ! ce matin, sa fenêtre ronde et grillée est fermée… c’est qu’il dort du sommeil des juifs quand ils sont morts, car, depuis trente-cinq ans, cette fenêtre s’ouvre avec le jour.

— Tu es donc le voisin d’Ochosias ?

— La petite cour de la maisonnette que j’habite nous est commune, sa porte et la mienne lui servent d’issue.

— Es-tu pauvre ?

— Autant que vous paroissez l’être, autant que l’est mon voisin, autant que l’étoit Job, lorsqu’il étoit sur son fumier.

— Veux-tu être riche ?

— Demandez-moi si la plante desséchée veut de l’eau, si le loup affamé veut un agneau.

— Tu seras riche !

— À nous autres terrassiers, on nous dit cela chaque veille de Pâques au confessionnal, et, de toutes les fosses, de tous les trous