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Autrefois, il aimait les voyages, ce qui apporte un changement au train-train des jours. Il aimait les promenades dans les gares et s’amusait au va-et-vient des voyageurs chargés de valises, encombrant les guichets, débordant des salles sur les quais de départ. Mais quatre mois d’épreuves ont modifié ses idées avec ses goûts et il a peur aujourd’hui, à côté des convives en gaîté, peur d’une nouvelle marche dans les ténèbres, à la recherche d’un gîte et d’un emploi.

Les briquetiers nettoient les logis, les enfants secouent les paillasses. Un tour de clef. On laisse là tout en plan, les meubles, voire les habits de travail. On quitte l’usine. Julia s’entretient avec son père et sa mère qui regardent Didier et qui parlent fort. Si le jargon wlamsch est inintelligible à l’enfant, du moins les gestes sont explicites. Pan… dans l’œil ! Julia vient de recevoir une bonne claque, une de ces gifles dénommées mornifles, données avec le revers de la main.

C’est la réponse des parents.