Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.


VII


Le lendemain, lorsque Didier prend vers le percher sa brouette, il aperçoit des soldats casqués qui stationnent devant l’usine : c’est la cavalerie qui veille sur les ouvriers belges.

— Sauve, petit !

Wlaemick lui-même empêche le gars d’accomplir son travail quotidien. Didier laisse échapper un ah ! de stupéfaction. C’est ainsi, mon vieux ! Vacances ! Vacances ! Tous les gars de ton âge se croisent les bras.

— Tu sais, Julia, pourquoi on ne travaille pas ?

— Bien sûr, on n’a pas le droit de nous employer à la brique, puisque nous n’avons pas dix-huit ans. Et les grévistes dénoncent les patrons à l’inspecteur du travail qui va viendre.