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Mais celui qui molesta Wlaemick lève la main pour avoir le silence ; il ne l’obtient que lentement ; des chut ! soufflent sur les cris sans les éteindre et de la foule sort un bouillonnement.

— Camarades, dit l’homme. Nous crevons tous du chômage, eux font dix-huit heures par jour, les pères de famille sont sur le trimard, eux emploient des gosses de sept ans qui massent comme des bagnards et cramsent comme des mouches.

— À bas les Popauls !

— Tais-toi, imbécile, reprend l’orateur. C’est pas aux Popauls qu’il faut en vouloir, les Popauls sont des volés comme toi. C’est aux tâcherons qui les exploitent, les tâcherons sont des dégoûtants.

— À l’eau ! les tâcherons.

— À bas le travail aux pièces ! À bas le travail des gosses. Ce qu’il nous faut, c’est le travail à l’heure, dix heures par jour et la carte syndicale à tous les compagnons !

Dansons la syndicale…