la voix du patron comme sous la claque d’un fouet.
— Tebout !
Mais une force les enchaîne au creux de leur couchette. Ils sentent qu’ils n’ont point eu leur pitance de repos, qu’ils sont frustrés de leur part, qu’il y a injustice à les secouer plus tôt que de coutume.
Une rude parole du chef a raison de l’apathie générale. Cinq minutes après, ils sont dans la cour. D’autres hommes sont venus, on a renforcé l’équipe, et au milieu d’eux, un monsieur bien vêtu, coiffé d’un chapeau melon donne des ordres à Wlaemick :
— Cuisez le plus possible, embauchez le monde qu’il vous faut ; tâchez de me faire dix mille de plus par jour. Comme ça pendant la durée de la grève !
Didier entend ces mots tandis qu’il suit le chemin du four. Ainsi, c’est pour « cuire le plus possible » qu’on ordonne le réveil deux heures plus tôt que de coutume. Car le vrai jour au