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comprenant mal le français, soupçonnât son compère de le gruger en affaires de briques. Mais M. Fongard avait toute confiance en les deux Belges qui retiraient l’argile du terrain, embauchaient une quarantaine d’ouvriers et fabriquaient de bons produits.

Leur industrie était toute leur vie. Et la vie de leurs femmes, ils l’avaient assujettie de même à la confection de la brique. Les deux sœurs avaient pour mission de fabriquer la pâte à brique, de cuisiner les repas des briquetiers, de faire des enfants destinés à mouler et transporter la brique.

Elles accomplissaient consciencieusement leur tâche ; irréprochables quant à la cuisine et à la manutention des pierres, elles eurent trois garçons et deux fillettes qui rendirent des services aux tâcherons dès l’âge de six ans, furent rouliers à neuf ans précis, et briquetiers trois ans plus tard. Les Wlaemick et les Ricknaer étaient bien connus des compagnons belges qui, ponctuels, à la Saint-Gilbert, venaient offrir leurs